Jeannie, 61 ans, a passé la nouvelle année dans un logement stable pour la première fois depuis plus de quinze ans. Après une attaque vicieuse qui l’a laissée au plus bas, Jeannie a pu compter sur le soutien du programme The Bridge, qui a été un lieu de refuge et de rétablissement pour son esprit, son corps et son âme.
Pendant la majeure partie de sa vie, Jeannie a vécu de manière indépendante. Avec une carrière réussie de coiffeuse travaillant pour un ancien barbier de la présidence, Jeannie a pu créer la vie qu’elle souhaitait. Elle s’est épanouie dans un rôle qui lui permettait de garder les mains occupées tout en fréquentant la clientèle la plus recherchée de Washington. Jeannie a pu s’acheter une voiture, vivre dans un appartement de deux chambres et envoyer sa fille dans une école privée. Mais en 1994, Jeannie s’est retrouvée sans travail stable, les clients ayant trouvé de nouveaux salons.
Jeannie est passée d’un salon de coiffure à l’autre après avoir perdu son emploi, mais sans clientèle établie, elle a eu du mal à maintenir un revenu régulier. » Lorsque vous ne travaillez qu’à la commission, vos pourboires ne vous permettent même pas d’acheter un paquet de cigarettes », explique Jeannie. Alors qu’elle se bat pour survivre financièrement, les choses commencent à s’améliorer sur le plan sentimental. Un soir, après son service, elle a rencontré son petit ami de l’époque, dont elle est rapidement tombée amoureuse. C’était une histoire d’amour fulgurante. Lorsque son petit ami de l’époque lui a proposé d’emménager avec lui et de se débarrasser de son appartement, elle n’a pas pu refuser. Elle ne se sentait pas sûre de sa situation professionnelle et se réjouissait de pouvoir alléger ses charges financières (loyer, charges et entretien du logement).
Peu de temps après avoir emménagé, Jeannie se rend compte que ce n’est pas le conte de fées qu’elle avait imaginé. Jeannie a reconnu que la relation avec son petit ami devenait toxique car il commençait à contrôler ses moindres faits et gestes. Lorsque Jeannie passe du temps avec ses amies contre son gré, la violence domestique entre en jeu. « La principale raison pour laquelle je suis devenue sans-abri est la violence domestique. Oui, parce que j’ai abandonné mon appartement pour emménager avec un type stupide. Ensuite, ils essaient de vous contrôler, ils sont jaloux, ils vous battent et vous obligent à quitter votre travail, ce sont des hommes peu sûrs d’eux ». dit Jeannie. Dans une situation qu’elle n’aurait jamais imaginée, Jeannie doit s’en sortir. Mais avec le peu de soutien et de ressources dont elle disposait à l’époque, elle s’est réfugiée dans la rue, un endroit qu’elle pensait plus sûr que celui où elle se trouvait.
Pendant 15 ans, Jeannie a connu le sans-abrisme à Washington.
En 2022, alors qu’elle vivait dans la rue dans le quartier d’Adam’s Morgan, Jeannie a été victime d’une terrible agression physique. Quelqu’un en qui Jeannie pensait avoir confiance a tenté de l’agresser sexuellement dans une ruelle, mais Jeannie s’est défendue avec tout ce qu’elle avait. Cette rencontre a laissé Jeannie avec un traumatisme crânien et une mâchoire cassée. Jeannie s’est réveillée à l’hôpital avec la bouche fermée. Lorsque le moment est venu pour Jeannie de partir, elle n’avait nulle part où aller. L’hôpital l’a donc mise en contact avec la Communauté de l’espoir.
Jeannie est entrée dans le nouveau Bridge Housing Program de la Communauté de l’espoir, un programme de logement temporaire qui permet aux personnes sans domicile fixe ou hébergées dans des refuges d’accéder à une situation de logement plus permanente. Jeannie a été placée dans une chambre privée à The Bridge, où elle a passé quatre mois à nourrir son corps en toute sécurité et à reprendre des forces. « J’ai pu me reposer. J’ai pu fermer la porte et la verrouiller. Je me suis sentie en sécurité…. Je l’appelle toujours la maison de la sécurité », dit Jeannie.
Rebecca Fahrer, directrice des programmes de la Communauté de l’espoir à The Bridge, a été témoin de la transformation que Jeannie a subie pour aller de l’avant dans sa vie. « Je me souviens que lorsque Mme Jeannie est arrivée à The Bridge, elle était si faible qu’elle avait du mal à monter les escaliers », raconte Rebecca. « J’aime voir la façon dont Jeannie se reconstruit et peut s’exprimer.
En collaboration avec le prestataire de logement permanent avec services de soutien de Jeannie et avec l’aide d’un bon de logement, Jeannie a pu trouver un logement permanent dans lequel elle pourra s’installer après The Bridge. En août 2022, Jeannie était suffisamment forte pour emménager dans son premier appartement depuis plus de 15 ans. « Tout est assez nouveau pour moi, alors je me redécouvre. Je me retrouve », dit Jeannie.
Jeannie est encore en train de guérir et dit souffrir d’un syndrome de stress post-traumatique (SSPT) à la suite de son agression, mais malgré son traumatisme, elle garde espoir et est reconnaissante de la seconde chance qu’elle a eue dans la vie. « Le pont m’a aidé à guérir. Si j’étais retourné dans la rue après l’attaque, j’aurais fini par mourir ». Lorsque nous avons demandé à Mme Jeannie si elle souhaitait dire quelque chose aux personnes qui l’ont aidée à arriver là où elle est aujourd’hui, elle a répondu avec un sourire dans les yeux, « Merci pour tout. »
Les programmes de logement temporaire de la Communauté de l’espoir offrent un lieu sûr aux personnes et aux familles sans domicile fixe pendant qu’elles se remettent sur pied. Notre programme Bridge, qui se déroule sur le site de Girard Street, aide environ 40 personnes qui se trouvaient dans des abris de masse ou qui vivaient dans des tentes à Washington, DC, à trouver leur prochain appartement.
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